La police diffuse la photo d’un cadavre sur Twitter pour l’identifier

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La police nationale du 67 (Bas-Rhin) a publié la photographie d’un cadavre sur Twitter, demandant aux internautes s’ils sont en mesure de l’identifier

Lancer des appels à témoins via les réseaux sociaux en postant la photographie d’un(e) disparu(e) ou le portrait-robot d’un(e) suspect(e) sur Twitter et Facebook est devenu banal. Mais y diffuser la photo d’un… cadavre peut surprendre plus d’un internaute. La police nationale du 67 (Bas-Rhin) a osé. «La police, dans le cadre d’une affaire d’homicide, cherche à identifier la personne sur la photo», ont écrit les policiers strasbourgeois sur leur compte Twitter officiel (@pNationale67) vendredi 21 février, vers 17 h 10, précisant avoir obtenu l’accord du «Proc» (le Procureur) pour diffuser le cliché qui accompagne le message.

Les faits se sont déroulés le «14 février 2014 rue de Ban de la roche à Strasbourg vers 3 heures», précise la police du 67 dans un autre message, invitant toute personne ayant déjà aperçu cet homme à contacter la brigade criminelle au 03.90.23.17.17.

La méthode s’avère moyennement efficace, la photo du cadavre ayant été partagée 19 fois en un peu plus d’une heure. Certains internautes se sentiraient-ils offusqués par l’image de cet homme blafard aux lèvres violettes ? Contactée par leparisien.fr, la police du Bas-Rhin n’a pas fait de commentaire pour le moment.

Dans la soirée, la police du Bas-Rhin a retiré son tweet, sans plus d’explications.

Le tweet de la dernière chance

Cette méthode s’apparente à une tentative de la dernière chance pour les policiers strasbourgeois, qui ne sont pas les premiers à s’y résoudre. Avant eux, en septembre 2013, la police de Blankenberge (Belgique) avait publié la photographie d’une femme décédée sur son compte Facebook, s’attirant les foudres des internautes, rapporte le site d’informations belge 7sur7.

«Nous avons épuisé tous les moyens possibles pour identifier la victime. Nos recherches ont été élargies aux pays étrangers, sans succès. L’unique alternative était de faire appel au public via Facebook et la presse», avait alors expliqué le chef de corps de la police locale.

 

Une Police nationale 2.0

Au début de l’année 2014, la police nationale, connectée sur Twitter depuis décembre 2012, a décidé d’ouvrir des comptes départementaux, en commençant par 5 départements tests (la Loire-Atlantique @pnationale44, l’Ille-et-Vilaine @pnationale35, le Pas-de-Calais @pnationale62, le Bas-Rhin @pNationale67 et des Alpes-Maritimes @pnationale06). L’objectif était d’améliorer la communication en publiant des informations sur les opérations réussies de la police ou sur la prévention mais aussi de faciliter le travail des équipes en lançant des appels à témoin. La gendarmerie nationale lui avait emboîté le pas en lançant à son tour son compte, @gendarmerie, le 20 janvier.

Sur son compte national, la police s’était déjà fait remarquer en commettant une petite bourde en août dernier. La personne se trouvant aux manettes de @pnationale (un policier ou un community manager) s’était risqué à jouer au jeu «banana Kong» sur son smartphone et un tweet automatique l’avait fait savoir à toute la Toile… «Je viens d’atteindre 155 mères dans #Banana Kong. Télécharge-le sur l’App Store et essaie de me battre !», pouvait-on lire sur la timeline des policiers, ce qui leur avait valu de nombreuses railleries de la part des internautes.

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