Dans la Police Nationale, il existe différents métiers au sein de la police scientifique : Agent spécialisé de Police Technique et Scientifique (ASPTS), Technicien de Police Technique et Scientifique et Ingénieur de Police Technique et Scientifique. Le travail effectué par un personnel de PTS varie en fonction de son corps, de son affectation et de la spécialité dans laquelle il a été recruté.
Cependant, depuis 2021, le recrutement des Agents spécialisés de PTS est définitivement fermé. Le recrutement se fait dorénavant dans le corps des techniciens (via les concours de technicien et de technicien principal) et dans le corps des ingénieurs. Le concours de technicien, ouvert aux jeunes diplômés (niveau bac) est venu remplacer le concours d’agent spécialisé. Ce concours est organisé en région par les SGAMIS (avant appelés SGAP). Il comporte le même type d’épreuves : QCM de sciences avec mathématiques, physique, chimie, SVT.
Bien que l’administration ne recrute et ne recrutera plus dans ce corps, celui-ci existe encore.
Agent Spécialisé de Police Technique et Scientifique (ASPTS)
Les ASPTS sont affectés dans des services de police actifs (commissariats), dans des laboratoires de police scientifique ou directement au Service National de Police Scientifique (SNPS)
L’ASPTS dans les commissariats ou services d’identité judiciaire :
Les agents de police scientifique sont chargés de “signaliser” les mis en cause dans les affaires délictuelles ou criminelles. Ils doivent ainsi prendre des photographies, relever les empreintes palmaires et décadactylaires et parfois prélever les profils génétiques (ADN) des suspects à l’aide d’un kit FTA.
Les fonctionnaires sont chargés de la prise en compte des scènes d’infraction :
– photographies,
– relevés de côte en vue d’établir des plans,
– recherches et prélèvements de traces et indices,
– prélèvements et conditionnements d’objets.
De retour au service, ils doivent :
– rédiger des rapports concernant leurs interventions,
– confectionner des albums photographiques,
– conditionner et transmettre certains prélèvements ou effectuer des recherches de traces papillaires sur les objets prélevés.
Ensuite, au service, les agents exploitent chaque trace digitale ou palmaire relevée (comparaison avec les empreintes des victimes et exploitabilité). Ils peuvent être amenés à réaliser des albums d’identification. Ils alimentent ou mettent à jour les différents fichiers de la Police Nationale en rapport avec les traces et indices et les signalisations (FAED, FNAEG). Leur qualification leur permet de réaliser des examens physico-chimiques de base (bain de ninhydrine, exposition aux vapeurs de cyanoacrylate, renforcement luminescent de traces de sang). Avec une formation adaptée en chimie, ils peuvent effectuer d’autres travaux plus spécifiques, comme le remontage de numéro sur des armes ou des véhicules lorsque le numéro de série a été effacé par l’auteur, ou confectionner des portraits robots.
Aussi, ils peuvent être chargés de missions annexes comme l’assistance aux autopsies, l’assistance à reconstitution d’un fait de nature criminelle.
En Laboratoire :
Les missions des agents sont différentes en fonction du laboratoire et de la section dans lesquels ils sont affectés (biologie, balistique, chimie). On leur laisse plus ou moins de responsabilités. Dans certains cas, leur travail comporte une grande partie de saisie administrative et ils doivent exécuter des actions répétitives, surtout la première année. Ils se cantonnent à des tâches précises et ne changent pas de section sauf en cas de mutation.
Ils participent au traitement des dossiers de nature délictuelle ou criminelle. Encadrés par des techniciens et des ingénieurs, ils peuvent préparer, voire réaliser des analyses chimiques, physiques ou biologiques à l’aide de matériel scientifique de pointe (chromatographies, spectrométrie de masse ou infrarouge, pyrolyses, diffractions au rayon X). De manière générale, les analyses et l’exploitation des résultats sont dévolus aux techniciens et aux ingénieurs. Ils peuvent être amenés à faire des prélèvements ou des recherches de traces sur des objets (ADN ou papillaires). Leur travail va beaucoup dépendre de la section dans laquelle ils sont affectés. Cliquer sur le lien pour connaître toutes les sections d’un laboratoire de Police Technique et Scientifique.
Au sein du Service National de Police Scientifique (SNPS):
Les ASPTS peuvent être affectés directement au Service National de Police Scientifique dans des sections spécialisées telles que le FAED, les traces papillaires ou encore la section Criminalistique Numérique. Ils peuvent aussi faire de la formation et se retrouver formateurs après quelques années d’expérience au sein du ministère de l’intérieur.