Le fournisseur de services d’analyses Eurofins Scientific a annoncé mardi avoir développé le premier test permettant de différencier l’ADN de jumeaux monozygotes (provenant d’un seul oeuf fécondé) pour les analyses médico-légales et les tests de paternité. “Jusqu’à présent, la science avait admis le fait que les jumeaux monozygotes (…) ne pouvaient pas être différenciés génétiquement”, précise l’entreprise dans un communiqué, qui qualifie son travail d'”avancée majeure”.
Il n’existait jusqu’alors aucun outil d’analyse permettant de différencier l’empreinte génétique de “vrais” jumeaux dans le cadre d’enquêtes criminelles ou de tests de paternité, poursuit l’entreprise. Cette percée a été rendue possible grâce à l’examen de matériel génétique issu du prélèvement d’échantillons de sperme de jumeaux monozygotes et d’échantillons de sang de l’enfant d’un de ces jumeaux.
“L’analyse bio-informatique a révélé cinq mutations (…) présents dans l’ADN du père jumeau et de l’enfant, mais absents de celui de l’oncle”, explique Eurofins. “Ces résultats attestent l’hypothèse selon laquelle de rares mutations génétiques peuvent intervenir peu avant ou après la scission de l’ovule, mutations qui se retrouvent dans les cellules du corps et du sperme”, poursuit la firme.
Ce nouveau test, baptisé “Twin Test”, sera disponible dans l’ensemble des laboratoires du groupe actifs dans le domaine des services génomiques. Les analyses seront réalisées sur le campus d’Eurofins à Ebersberg, en Allemagne.
SOURCE : http://www.lefigaro.fr