Les types de dessins digitaux et leurs classifications
Il est admis que nous possédons tous des empreintes digitales différentes et que la variété des dessins est immense. Pour une population mondiale de 7,2 milliards, cela fait 72 milliards d’empreintes digitales différentes ! Lorsque les pionniers de la dactyloscopie ont compris l’extrême variété des dessins digitaux, un problème s’est rapidement posé : comment établir une classification permettant de classer les fiches décadactylaires des individus et ainsi détecter les emprunts d’identité à l’aide des seules empreintes ? Pour répondre à cette problématique des systèmes de classification ont été développés par Vucetich ou encore Galton et Henry.
Aujourd’hui la classification des dessins digitaux n’est plus à l’ordre du jour car les fichiers automatisés détectent les usurpations d’identité. Cependant, les empreintes peuvent être décrites, triées ou identifiées à l’aide de leur dessin général et de certaines particularités : on parle de lophoscopie. Une empreinte digitale peut être divisée en quatre zones : la zone centrale (le centre de figure), la zone basale (la partie basse), la zone distale (la partie haute) et les zones marginales (les côtés). Pour décrire une empreinte la première particularité à observer est la présence de(s) delta(s). Un delta est un point de convergence entre les zones centrale, basale et marginales. Le delta peut être en forme de triangle ouvert ou fermé, ou formé directement par une crête. Voici quelques exemples de deltas :
L’étude d’une empreinte s’effectue du général au particulier. La première observation qui peut être réalisée est l’absence ou la présence de deltas. En effet l’empreinte digitale peut être : adelte (aucun delta), monodelte (un delta), bidelte (deux deltas) et plus rarement tridelte (trois deltas).
Ensuite, la forme du centre de figure permet de rattacher l’empreinte à une des familles des dessins digitaux : les arcs, les tentes pures, les composites, les boucles ou les verticilles.
Enfin une analyse plus minutieuse des minuties ou points caractéristiques permettra de comparer deux empreintes pour dire si elles sont identiques. Il existe de nombreuses minuties mais les plus fréquentes sont les arrêts de ligne et les bifurcations.
Aux fins d’identification, il est aussi possible d’étudier les dessins des crêtes papillaires des pieds (pelmatoscopie) ou des paumes de mains (chiroscopie). Les empreintes palmaires ne sont pas « triées » comme les empreintes digitales mais on distingue trois zones sur une empreinte palmaire : la zone interdigitale, la zone thénar et la zone hypothénar.