Qu’est ce qu’une trace papillaire ?
Il s’agit d’une trace digitale, palmaire (paume des mains) ou plantaire. Ce type de trace est exploitée par les services de police scientifique.
Les types de traces papillaires
Il existe trois types de traces papillaires :
• les traces papillaires visibles : ces traces sont directement visibles sans apport extérieur. Il peut s’agir d’une trace dite « positive » lorsque la trace est la conséquence d’un dépôt de matière (trace sanglante ou graisseuse) ou d’une trace dite « négative » lorsque la trace est le résultat d’un enlèvement de matière (trace dans de la poussière ou de la suie). Ces traces papillaires sont directement photographiées sous des éclairages adaptés pour leur exploitation.
• les traces papillaires latentes : ce sont des traces invisibles à l’œil nu qui sont le résultat d’un dépôt de sueur et autres composés présents sur les crêtes papillaires. Elles peuvent parfois être observées à l’aide d’un éclairage en rasance. Dans de nombreux cas, les traces seront observables uniquement après l’utilisation d’une technique de révélation (vapeurs de cyanoacrylate, bain de ninhydrine, poudre dactyloscopique…).
• les traces moulées : ces traces en trois dimensions sont le résultat de l’apposition des crêtes papillaires dans une surface malléable comme la cire d’une bougie. La trace est visible à l’œil nu mais il faut réaliser un moulage pour « prélever » la trace.
Les caractéristiques des dessins papillaires
Les dessins papillaires sont formés par des crêtes présentes sur l’épiderme en surface de la peau. Ces crêtes papillaires, aussi appelées dermatoglyphes, sont l’exacte projection du dessin présent en profondeur sur le derme. Les crêtes sont entourées par des papilles (d’où le nom « papillaire »), elles-mêmes reliées à des terminaisons nerveuses qui nous procurent le sens du toucher. Entre les crêtes se trouvent les sillons (creux). Cette alternance de crêtes et de sillon forment les dessins papillaires. Au centre des crêtes, l’on peut distinguer des « points noirs » : les pores. Ces pores nous permettent d’évacuer la transpiration. Elles sont des orifices de sortie pour les sécrétions des glandes sudoripares présentes dans le derme.
Les dessins digitaux ont trois caractéristiques principales
• Ils sont individuels : il est admis que tous les êtres humains possèdent des dessins digitaux différents. Les jumeaux monozygotes ont aussi des empreintes digitales différentes (en revanche ils possèdent un ADN identique).
• Ils sont immuables : le dessin digital ne change pas depuis sa formation lors de la vie intra-utérine (cf. morphogénèse) jusqu’à sa destruction lors de la putréfaction du corps.
• Ils sont inaltérables : les dessins digitaux prennent leur origine dans les couches profondes du derme et lorsque survient une destruction superficielle de l’épiderme, les dessins digitaux se reforment à l’identique lors de la cicatrisation. En revanche, les destructions plus profondes du derme ou certaines maladies de peau peuvent détruire durablement les dessins digitaux.
L’identification par les empreintes digitales s’est aussi développée du fait de sa facilité de mise en œuvre. La comparaison et l’identification entre deux empreintes digitales de bonne qualité se fait en quelques secondes pour un dactylotechnicien entraîné.
Enfin, le procédé d’identification par les dessins papillaires garde tout son intérêt en criminalistique du fait que chaque individu, lorsqu’il manipule un objet, laisse des dépôts identifiables par les dessins papillaires. Les techniques de révélation qui se sont développées au cours des dernières décennies permettent de révéler ces traces sur des supports difficiles comme le papier le bois ou même la peau (cf. techniques de révélations).