Une délégation de scientifiques venue de Pékin est venue sceller une collaboration naissante en sciences criminelles avec l’Université de Lausanne.
Le professeur Zhang Baosheng examine avec intérêt un groupe d’étudiants de deuxième année en train de faire apparaître des traces humaines sur une boîte de mouchoirs à l’aide de projecteurs ultraviolet. Il est le vice-président de la CUPL, soit l’université chinoise des sciences politiques et de droit à Beijin (Pékin), République de Chine Populaire. Lui et trois autres enseignants et chercheurs sont venus ce matin échanger des cadeaux avec les autorités de l’Université de Lausanne, suivis d’une visite guidée de l’Institut de police scientifique de l’UNIL.
Il s’agissait pour la délégation chinoise de sceller un accord de collaboration, signé il y a déjà une année, mais qui commence à déployer son plein effet, dans le domaine des sciences criminelles.
«Cela signifie que des enseignants lausannois se rendent en Chine pour des séjours plus ou moins longs, et que cette possibilité est aussi ouverte à nos étudiants», explique le professeur Christophe Champod. La collaboration a été initiée grâce à une étudiante postdoctorale chinoise, Wang Yuanfeng, qui est devenue professeure assistante à la CUPL après son passage à Lausanne.
«Notre pays a lancé une très importante réforme de son système judiciaire, explique Zhang Baosheng. Cela inclut la création de laboratoires clés, de centres d’innovation en sciences forensiques et en sciences criminelles, et la constitution d’un réseau de collaborations à l’étranger qui nous aident dans ce processus en apportant des expertises particulières.»
L’UNIL, l’une des deux seules en Europe à offrir une formation complète dans ce domaine, y figure en bonne place, à côté de l’Université de Sydney, en Australie, et de celle du Maryland, aux Etats-Unis.
SOURCE : http://www.24heures.ch