Vers une « Police Scientifique 3.0 » avec Morpho ?

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Faire appel à la biométrie en situation de mobilité, notamment sur les scènes de crime ou de délit, de façon simple, rapide et automatisée : c’est ce que permettent les solutions de Morpho.

En matière de contrôles et d’enquêtes policières, la démocratisation des outils de police scientifique – en particulier ceux qui font appel à la biométrie – est une tendance de fond. Les professionnels ne peuvent se priver de la puissance des outils mobiles connectés qu’ils utilisent à titre privé, à tel point que le ministre de l’Intérieur français a employé plusieurs fois, au cours des derniers mois, l’expression « policier 3.0 ». « Concrètement, il s’agit de doter les agents de terrain de systèmes biométriques mobiles qui vont permettre des gains importants de temps et d’efficacité  », résume François-Xavier Fraisse, Directeur BU – Police Judiciaire et Sécurité Publique.

 

Des algorithmiques sur le terrain
Morpho a déjà déployé, notamment aux États-Unis, des terminaux mobiles destinés aux contrôles d’identité qui permettent de savoir en quelques secondes si les empreintes digitales de la personne correspondent à celles d’un individu recherché. À terme, ces vérifications pourront s’effectuer via des tablettes ou des smartphones grand public équipés d’applications spéciales. Pour les opérations d’authentification, particulièrement celles effectuées aux frontières, Morpho a développé un équipement mobile capable de lire les données stockées dans la puce d’un passeport biométrique et de les comparer avec celles qu’il a captées in situ. « Nous avons déjà fourni du matériel de ce type aux forces de police britanniques et australiennes  », indique François-Xavier Fraisse. Mais le cœur du sujet est plus prospectif : il s’agit d’exploiter en situation de mobilité, et plus particulièrement sur les scènes de crime ou de délit, toute la puissance algorithmique des solutions Morpho. Objectif : fournir au plus vite des informations utiles aux enquêteurs, sans que ceux-ci aient à recourir préalablement et systématiquement aux experts en biométrie. « L’enjeu est d’augmenter à la fois l’efficacité des policiers de terrain et la capacité de traitement des experts, qui seront déchargés des tâches à moindre valeur ajoutée », explique François-Xavier Fraisse.

Un outil d’aide à l’enquête

Demain, les policiers de terrain disposeront d’outils mobiles du type tablette qui leur permettront de transmettre directement à un système d’information (SI) les traces d’empreintes digitales qu’ils auront prises en photo sur les scènes de crime ou de délit. Ces traces seront automatiquement analysées par le SI, qui pourra même envoyer directement aux enquêteurs la correspondance la plus probable. Une avancée rendue possible grâce aux progrès considérables des algorithmes Morpho, qui viennent d’entrer en service sur le système de nouvelle génération du FBI américain. « Cela ne constituera pas une preuve, mais un outil d’aide à l’enquête qui permettra de gagner un temps précieux, souligne François-Xavier Fraisse. Et, naturellement, rien n’empêchera les experts en biométrie d’effectuer en parallèle, dans les laboratoires, un travail d’analyse sur les traces relevées. » Ce type de solution se révèle tout à fait en phase avec la volonté actuelle du ministère de l’Intérieur français, qui a décidé de mettre l’accent sur la lutte contre la petite et moyenne délinquance.

Vers des solutions sur mesure
« Les besoins des clients peuvent être sensiblement différents selon les pays  », note François-Xavier Fraisse. Tout dépend du cadre légal, notamment en matière de vérifications d’identité, mais aussi de l’organisation des services de police, de leur degré de décentralisation et de leurs priorités. « Dans tous les cas, conclut-il, Morpho est capable, dès aujourd’hui, de déployer ses solutions : les algorithmes sont prêts, tout comme les équipements hardware ».

Un article publié le 19.09.2014 par la société morpho (groupe SAFRAN) ©

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