Dans la tête des tueurs, portraits de profilers

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[quote_center]”Celui qui lutte contre les monstres doit veiller à ne pas le devenir lui-même. Et quand ton regard pénètre longtemps au fond de l’abîme, l’abîme, lui aussi, pénètre en toi. ” [/quote_center] Nietzsche , Par-delà le Bien et le Mal.

Les monstres existent. Ils sont parmi nous, prêts à frapper. Cruels autant qu’imprévisibles, les prédateurs humains ressemblent au voisin, à l’ami, au passant qui se fond dans la foule. Leur apparence ordinaire ne trahit pratiquement jamais leur esprit malade.

Dans l’ouvrage “dans la tête des tueurs, portraits de profilers”, la journaliste d’investigation Véronique Chalmet dresse les portraits de 6 “profilers” : Robert Ressler, Helen Morrison, John Douglas, Howard Teten, Roy Hazelwood et Micky Pistorius. Avec ces portraits atypiques, la journaliste revient sur les origines et le développement du “profiling” utilisé dans la lutte contre les tueurs en série, principalement aux Etats-Unis. En France, on ne parle pas de “profilers” mais de psychocriminologues qui sont chargés d’établir des profils psychologiques de victimes, de témoigner en tant qu’experts auprès des tribunaux ou parfois de retracer l’empreinte psychologique de tueurs sériels. Bien que le profiling soit moins développé en France, on peut regretter que des cas Français, ou même une présentation du spécialiste Français Stéphane Bourgoin, ne soient pas évoqués dans cet ouvrage.

Comment procèdent les profilers pour dresser un profil psychologique d’un serial Killer ? Pour John Douglas “la clef, c’est la victime“.

En 1979, John Douglas se lance sur la piste du “tueur des sentiers” un tueur en série de la région de San Francisco qui tue des randonneuses, par derrière, au couteau ou par arme à feu, après les avoir mises en position d’imploration. Le portrait psychologique dressé par Douglas doit permettre d’orienter les enquêteurs :

“Il ne connait pas ses victimes, agit dans des lieux isolés, il a certainement un passé chargé, des antécédents judiciaires, probablement a-t-il déjà fait de la prison pour viol ou abus sexuel, il est du genre réservé, travaille dans la mécanique ou en usine ou effectue un métier manuel. Il a bien plus de la trentaine, est intelligent et a fait preuve dans son enfance de pyromanie ou de cruauté envers les animaux. Le tueur a probablement un problème de bégaiement”

Avec ce genre d’affirmation, le profiler peut vite passer pour un illuminé. Pourtant le profil du tueur en série se révélera très proche du portrait psychologique établi

“A 51 ans, David Carpenter n’a pas d’emploi stable, il a déjà été emprisonné pendant neuf ans pour l’enlèvement et le viol d’une femme à Washington. Il est retourné vivre chez ses parents et deux mois avant de commettre son premier meurtre il s’est inscrit dans un club de randonnée de la région. C’est un homme taciturne… dont le fort bégaiement ne s’apaise que lorsqu’il commet ses agressions” 

Véronique Chalmet est allée au devant des ces professionnels hors du commun. Ils lui ont raconté leurs parcours mais aussi la nécessaire et terrible intimité qu’ils ont entretenu avec leurs sujets d’étude. Un récit écrit à la façon d’un thriller qui met en scène des événements et des faits encore jamais exploités sous cet angle particulier : le point de vue du profiler.

Dans la tête des tueurs Broché – 5 juin 2014

Dans la tête des tueurs“Celui qui lutte contre les monstres doit veiller à ne pas le devenir lui-même. Et quand ton regard pénètre longtemps au fond de l’abîme, l’abîme, lui aussi, pénètre en toi. ” Nietzsche , Par-delà le Bien et le Mal. Les monstres existent. Ils sont parmi nous, prêts à frapper. Cruels autant qu’imprévisibles, les prédateurs humains ressemblent au voisin, à l’ami, au passant qui se fond dans la foule. Leur apparence ordinaire ne trahit pratiquement jamais leur esprit malade. Certains ont décidé de consacrer leur vie à la traque des tueurs en série. Ils étaient médecins, journalistes, policiers… Un jour, leur route a croisé celle d’un meurtrier atypique, plus abominable que les autres : ils ont été confrontés au Mal à l’état pur. Un choc puis un engrenage irréversible a bouleversé leur destin. Comment devient-on capable de pénétrer et comprendre les plus terribles esprits criminels ? Faut-il avoir des prédispositions particulières, des facultés à la limite du parapsychique ? Pour le savoir, il faut passer derrière le miroir. Véronique Chalmet a franchi le pas. Elle est allée au devant des ces professionnels hors du commun. Ils lui ont raconté leurs parcours mais aussi la nécessaire et terrible intimité qu’ils ont entretenu avec leurs sujets d’étude. Un récit écrit à la façon d’un thriller qui met en scène des événements et des faits encore jamais exploités sous cet angle particulier : le point de vue du profiler. Ils ont rencontré Ted Bundy, John Gacy dit le clown tueur (qui a inspiré Stefen King pour son roman IL),Ed Kemper dit L’Ogre de Santa Cruz, Richard Manson… Ils parlent des affaires, de leurs difficultés à vivre le quotidien au contact de l’horreur, les remises en question, leur vie privée souvent anéantie, la peur et l’aliénation qui les guettent. Un document choc, unique en son genre, écrit par une spécialiste. Commander ici.

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