Les fonctionnaires de la police technique et scientifique regrettent d’être dotés de gilets pare-balles et de casques digne de ” Robocop ” lorsqu’ils réclament un “véritable statut”.
Les fonctionnaires de la police technique et scientifique (PTS), les “Experts” de la police, ont dénoncé mercredi la dotation “digne de Robocop ” dont veut les équiper l’administration, a-t-on appris auprès de leurs syndicats. Réunis en intersyndicale, le Snipat-FO, Snapatsi-CGC et le SNPPS-Fgaf dénoncent dans un communiqué commun un “énième mépris de l’administration”. Selon eux, elle “leur propose uniquement de les doter d’un équipement de protection digne de ” Robocop ” afin de “couvrir les manifestations” et “les former à ce type d’intervention” en “se refusant à mener en parallèle une réflexion” sur leur statut.
Dans un tract, ils opposent leur traditionnelle tenue habituelle – blouses blanches – à cette nouvelle tenue, où ils auront un casque et un gilet pare-balles, notamment. Ils estiment que c’est “en contradiction” avec leur règlement d’emploi. Ils demandent de longue date une amélioration de leurs conditions de travail et un “véritable statut” pour les quelque 1 800 agents spécialisés, techniciens ou ingénieurs des laboratoires de la PTS, rendus célèbres par la série télévisée américaine Les Experts. Les trois syndicats critiquent le “peu d’égard accordé” à ceux se livrant aux expertises ou recherches d’ADN sur les scènes de crime ou lors de manifestions émaillées d’incidents où ils peuvent intervenir. Ils vont le réitérer jeudi lors d’une audience prévue à la direction générale de la police nationale (DGPN).
Interrogée, la DGPN a déclaré que l'”emploi” des personnels de la PTS “en maintien de l’ordre pour y exercer leur mission de recueil de traces et indices est conforme à leur règles d’emploi” et que “leur protection en est une conséquence”. “C’est une garantie, on nous reprocherait à juste titre de ne pas le faire”, selon elle. Elle dit s’être engagée a “revaloriser cette filière” et à “prendre en compte le question de leur statut dans un esprit de dialogue”. Les “Experts” s’étaient mis en grève en septembre 2010 pour la première fois et leurs syndicats estiment que depuis, il n’y a pas eu de “réelle avancée”.