La police technique et scientifique à Lens

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La police technique et scientifique recueille les « petites parties de vérité » pour l’enquête

Ils ne portent pas d’arme ni d’uniforme. Ils ne procèdent pas à des arrestations et ne verbalisent pas. Ils sont pourtant policiers au sein de la circonscription de Lens. Les personnels de la police technique et scientifique œuvrent au quotidien pour recueillir les éléments qui permettront le bon déroulement de l’enquête.

1. Les missions.

– Cambriolages, scènes criminelles, suicides, etc. Les situations lors desquelles les personnels de la police technique et scientifique est amenée à intervenir sont variées. Dans tous les cas, leur mission est la même : se rendre sur les lieux et les inspecter pour y récolter des indices qui permettront le bon déroulement de l’enquête. « L’officier de police judiciaire fera des constatations sur place en restant dans son registre judiciaire. Nous, nous irons pour des relevés techniques qui pourront être exploités au sortir du terrain », explique le commandant Patrick Chudoba, chef de l’unité technique d’aide à l’enquête. Les éléments que le policier technique a jugé bon de relever sont ensuite envoyés au laboratoire, qui déterminera si ces éléments sont exploitables et s’ils sont probants. « Il peut s’agir de traces d’empreintes sur un lieu d’infraction, ou bien d’un objet. On est toujours à la recherche de petites parties de vérité, de preuves afin de retrouver l’auteur d’une infraction ou d’un crime, poursuit le commandant Chudoba. On ne sait jamais sur quoi on va tomber. » Une fois les traces et objets prélevées, les policiers techniques les conditionnent et apposent le libellé de mission. « Puis on renseigne l’officier de police judiciaire sur toutes les spécialités qui peuvent être évoquées autour de l’objet : balistique, comparaison manuscrite ou autre. »

Police technique et scientifique scene de crime Lens2. La composition et le fonctionnement des équipes.

– Lorsqu’un équipage de police secours s’est assuré de la matérialité des faits signalés par une victime, sur un cambriolage par exemple, on essaie de garder les lieux en l’état pour n’effacer aucun indice potentiel. Les personnels polyvalents travaillant dans les bases techniques de Liévin et Carvin interviennent essentiellement sur les scènes de vols avec effraction, vols à la roulotte, dégradations. Pour pouvoir intervenir sur une scène criminelle ou délictuelle de type homicide, découverte de cadavre, viol, il faut avoir suivi la formation gestionnaire de scène d’infraction (GSI). Tous ces policiers formés GSI sont basés à Lens.

3. L’humain au centre de la PTS.

– Les policiers, et les gestionnaires de scène d’infraction en particulier, sont souvent confrontés à des situations délicates. Homicides ou suicides, par exemple, sont parfois difficiles à gérer pour le GSI. « Après les constatations effectuées à la suite d’un suicide par arme à feu en janvier, je n’ai pas dormi cette nuit-là et j’ai passé plusieurs jours sans parler aux autres au bureau, ça m’avait beaucoup touché, explique l’un d’eux. Mais en parler entre nous peut aussi nous aider. On ne s’habitue jamais vraiment, et heureusement. On reste humains. »

©PAR AUDREY HALFORD , lens@info-artois.fr

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