Hausse du taux d’élucidation et progrès de l’expertise vocale
La police technique et scientifique favorise la hausse du taux d’élucidation
Le ministre de l’Intérieur Claude Guéant a souligné lundi, à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie (IRCGN), que les progrès de la police technique et scientifique avaient permis l’ “augmentation” de réussite des enquêtes.
En visite à l’IRCGN installé à Rosny-sous-Bois avant un transfert prévu à Pontoise (Val-d’Oise) sur 13.000 mètres carrés, le ministre a salué le développement de la police technique et scientifique (PTS), qui a, selon lui, favorisé le “changement de culture pour la recherche des auteurs de crimes et délits, de la culture de l’aveu à (celle) de la preuve”.
En outre, a-t-il jugé, “cela se fait avec un taux de résolution des affaires qui est en augmentation (+ 48,46%) considérable”, puisque, alors qu’il “y a dix ans, dans 26% des cas on retrouvait les auteurs de crimes et de délits, aujourd’hui, nous en sommes arrivés à 38,60%”.
Outre ce qui se fait en matière d’empreintes, digitales, palmaires et génétiques, “nous avons d’autres perspectives”, a souligné le ministre.
Il a notamment cité la reconnaissance vocale et “la reconnaissance faciale, autorisée par la Commission nationale informatique et libertés, (elles) avancent à grands pas”, a-t-il affirmé.
S’il “y a encore des progrès à faire”, a-t-il reconnu, ces techniques “sont déjà utilisées au service de la vérité dans le cadre des enquêtes judiciaires”, a relevé le ministre.
Ainsi, “lorsqu’il y a une maîtrise de la chaîne d’acquisition (de l’image ou du son), on peut considérer que la reconnaissance est possible à 95%, pas encore parfait, mais ce peut être déjà une aide considérable à l’enquête parce que cela réduit l’étendue des possibles”, a-t-il estimé.
Il a salué le travail du comité de coordination, créé en 2011, “animé par un gendarme et par un policier qui veille à ce que les laboratoires travaillent ensemble, à ce que des complémentarités soient dégagées, qu’il n’y ait pas de concurrence stérile et à ce que chacun favorise l’éclosion et la maturité des technologies nouvelles”.
Les échanges se font aussi entre les différents Etats-membres de l’Union européenne, en particulier grâce à une “Académie européenne de sciences criminalistiques qui permet l’échange des techniques, le partage des savoirs”, a indiqué à l’AFP le général Jacques Hébrard.
Composée d'”un groupe de travail pour chaque matière, l’Académie tient un congrès tri-annuel dont le prochain se déroulera aux Pays-bas en août”, a-t-il précisé.
Source © AFP