Meurtre d’Élodie Kulik : Nouvelle piste grâce à l’ADN

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L’affaire du meurtre d’Élodie Kulik rebondit dix ans après. Un suspect a été confondu grâce à une nouvelle technique de prélèvement d’ADN. Sauf que cet homme est décédé entre-temps. Néanmoins, cette découverte ouvre de nouvelles pistes.

Élodie Kulik avait 24 ans au moment de son meutre en 2002MaxPPP/DOMINIQUE ALLIE

Un suspect dans l’affaire du meurtre d’Élodie Kulik, une directrice d’agence bancaire dans la Somme, en 2002, a été identifié grâce à une nouvelle technique de reconnaissance ADN, alors qu’il est décédé entre-temps. L’identification a été rendue possible « grâce à une méthode utilisée pour la première fois en France », selon une source proche du dossier. Les enquêteurs ont procédé à un rapprochement de l’ADN retrouvé sur la scène du crime avec des ADN comportant des caractéristiques communes, grâce au fichier national des empreintes génétiques (FNAEG) qui contient actuellement 1,76 million de profils

Le mis en cause, identifié à la fin de l’année 2011, « est décédé dans un accident de la circulation peu de temps après les faits », a expliqué le procureur d’Amiens, Bernard Farret, lors d’un point-presse, confirmant une information de M6. Ce suspect serait un jeune homme de 24 ans, originaire de l’Aisne, dont l’ADN aurait été retrouvé dans un préservatif à proximité du corps de la jeune femme, a révèle de son côté le Courrier Picard. Il « n’était pas connu des services de police ni de gendarmerie, il n’était pas cité dans la procédure », a ajouté le procureur d’Amiens. Selon lui, les enquêteurs sont en possession d’éléments « permettraient maintenant, à condition que les investigations soient fructueuses, d’identifier le ou les autres auteurs ».
Une technique utilisée dans les pays anglo-saxons

Les enquêteurs devraient pouvoir progresser. Le suspect identifié « faisait assurément partie des gens qui ont agressé Elodie Kulik. On sait qu’il était présent ce soir-là », selon une source proche de l’enquête, qui indique que celle-ci doit se poursuivre pour déterminer son « degré de responsabilité dans l’affaire ». Les gendarmes ont procédé lundi à « dix auditions de témoins »proches du mis en cause, mais « personne n’est en garde à vue », a ajouté le procureur. La police a réussi à remonter jusqu’à cet homme en utilisant une nouvelle technique d’identification ADN, principalement utilisée dans les pays anglo-saxons.

Il s’agit d’une technique « proche de celle qui était déjà utilisée pour identifier des personnes disparues à partir de l’ADN de proches parents » a précisé le procureur. Un enfant possède un allèle (version d’un gène héréditaire) du père et un allèle de la mère. Le rapprochement de cet ADN parental a donc permis de relier le profil génétique d’un homme actuellement détenu en prison à celui du suspect, son fils, selon une source proche du dossier.

Actu France Soir

Publié par © http://www.lavoixdunord.fr le 17/01/2012

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