Affaire Kulik – Me Didier Robiquet : « De nouvelles analyses ADN parlent »

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Affaire Kulik, l’ADN a parlé !

Il était avec Jacky Kulik, tout au long de ces années d’instruction. Il était là, le 16 janvier 2012 lorsque le juge d’instruction a annoncé que le violeur avait été identifié après dix ans d’enquête. Là encore, lorsque ce même juge avait confirmé qu’il s’agissait bien de Grégory Wiart après l’exhumation du corps du suspect. Onze mois se sont écoulés pendant lesquels les gendarmes n’ont cessé de rechercher les complices de Grégory Wiart. Me Didier Robiquet, qui a régulièrement des contacts avec le juge d’instruction, évoque les avancées de l’enquête, fait part de ses doutes et espère que la vérité totale sera bientôt faite sur ce meurtre sordide.

elodie kulik police scientifique ADNPensez-vous que le meurtre d’Elodie Kulik soit en passe d’être entièrement résolu ?

« En tout cas, pour la première fois depuis l’identification du violeur d’Elodie Kulik, une personne a été entendue non plus sur le régime de témoin mais de suspect. Nous avons été avisés du placement en garde à vue de l’ex-compagne de Grégory Wiart par le juge d’instruction. Son ADN a été retrouvé sur la scène de crime. Le juge d’instruction ne nous a pas dit sur lequel des scellés précisément. Nous savons que cet ADN a été découvert récemment grâce à de nouvelles analyses génétiques pratiquées sur tous les scellés contenus dans le dossier à la demande du juge. Des analyses réalisées à la lumière des dernières techniques développées. Sans cette technique, cet ADN n’apparaissait pas. »

L’ex-compagne a été remise en liberté sans mise en examen, quel est votre sentiment ?

« Comment son ADN est-il arrivé sur la scène de crime ? C’est là toute la question. L’ex-compagne de Grégory Wiart, était enceinte à un stade très avancé. Difficile de penser qu’elle ait pu être là ce soir-là, sans pour autant l’écarter totalement. Elle disait ne plus avoir aucun contact avec Grégory Wiart, à cette période-là. Elle a été entendue une première fois en tant que témoin en janvier. Et au fil des investigations menées par la suite, j’ai relevé beaucoup d’éléments de contradictions dans ses propos, de suspicions, des versions changeantes, des incertitudes sur la date de séparation avec Grégory Wiart. Pour tout ça, je suis curieux de connaître les explications qu’elle a fournies aux enquêteurs. J’aurais préféré que cette garde à vue aboutisse sur quelque chose de plus concret, qu’on franchisse une étape supplémentaire dans la résolution de l’affaire. »

L’enquête a-t-elle vraiment avancé depuis janvier ?

« De multiples investigations ont été menées. Les enquêteurs ont réalisé un travail de fourmi pour reconstituer l’environnement de Grégory Wiart. Il semble maintenant totalement certain qu’il n’existe aucun lien entre Grégory Wiart et Elodie Kulik. Personnellement, j’ai toujours penché pour un crime d’opportunité.
Depuis la découverte du violeur, le noyau dur d’enquêteurs reçoit ponctuellement du renfort lorsque les investigations en cours le nécessitent. Les moyens ont été renforcés. Comme je vous l’ai dit, les scellés ont été réexaminés et ont permis donc de trouver un nouvel ADN aboutissant donc à cette garde à vue. Je n’ai pas eu d’écho d’une limitation de moyens ou de perspectives de clôture du dossier. Les enquêteurs sont très motivés. Ils sont déterminés à connaître la vérité. »

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